La déglutition, tout comme d'autres fonctions, est soumise au processus naturel de vieillissement. Celui-ci implique de multiples changements tels que l'atrophie de la masse musculaire entraînant une diminution de la force; un ralentissement de toutes les phases de la déglutition; une réduction de la production salivaire; une perte de dents; une diminution de la sensibilité avec modification du goût et de l'odorat ainsi qu'un retard de déclenchement du réflexe de déglutition. Par exemple, il sera difficile pour les personnes âgées de boire un verre d'eau d'une traite, de parler en mangeant et ils devront avaler plusieurs fois afin d'éviter des stases en gorge. Par ailleurs, la mastication est moins efficace et dure plus longtemps en raison de l'édentation et / ou de prothèses dentaires mal adaptées.
Le terme presbyphagie désigne l'ensemble des effets du processus de vieillissement sur la déglutition. Il indique une déglutition saine d'une personne âgée, qui a la capacité de compenser les changements décrits ci-dessus. Il se doit être distingué des dysphagies fréquentes avec l'âge qui nuisent à la santé et qui demandent à être traitées.
D'une déglutition conforme à l'âge et encore bien compensée peut, par de multiples facteurs influents, se développer un trouble de la déglutition représentant un danger pour la santé:
En gériatrie il est important de différencier entre les personnes qui ont une presbyphagie de celles qui ont effectivement un trouble de la déglutition. Si tel est le cas ou qu'il y a un soupçon, une évaluation ainsi qu'une prise en charge doivent être effectuées. Des interventions thérapeutiques de la déglutition ont une indication à tout âge, puisque par troubles de la déglutition la santé est mise en danger et la qualité de vie du patient est réduite.
Indications cliniques qui peuvent converger vers un trouble de la déglutition demandant un traitement:
En cas de modification de texture alimentaire pour sécuriser la déglutition (par exemple alimentation mixée et liquides épaissis), la qualité de vie de la personne touchée se doit d'être suffisamment prise en compte. Ça veut dire que les dispositifs doivent promettre une amélioration claire de la nutrition et de l'état général et justifier une réduction de la qualité de vie.